Pour quels objectifs ?

Pour quels objectifs ?

Comment s’accorder sur les solutions si on ne partage pas la même vision du probléme et ce que doit être le « cahier des charges » pour le résoudre ?

Définir le besoin à hauteur de l’enjeu climatique, c’est tout l’intérêt des assises du climat tenues en Avril 2021.

Le point de départ est bien sûr la compréhension des travaux du GIEC.

De là je tire la conviction qu’il ne suffit pas de faire mieux et que l’exigence porte sur 3 objectifs :

Mesurer l’empreinte carbone

Il existe deux thermomètres pour surveiller nos émissions de Gaz à effet de serre. L’empreinte et le territoire. Les deux sont utiles.

Pour un territoire :

                 empreinte d’émission = émissions du territoire + importations d’émissions – exportation d’émission.

Si on a jusqu’à présent pris des engagements de réduction des émissions territoriales, il faut maintenant privilégier la réduction de l’empreinte des émissions.

Tenir l’objectif

L’objectif de tenir un budget , c’est presque une tautologie.

Pourtant on doit faire le constat qu’il n’existe pas de définition commune de budget.

Pour le faire, il faut répondre à quelques questions : qui le fixe, que se passe-t-il si l’objectif n’est pas atteint ? …

Et y répondre vis à vis de l’enjeu et de la physique du réchauffement climatique.

Ce qui doit nous faire passer d’une logique d’obligation de moyens à une logique d’obligation de résultat.

 

C’est cette perception, plus ou moins forte, de cette nécessité de tenir l’objectif, qui traduit notre compréhension de la question climatique et de l’importance qu’on lui accorde.

 

 

Responsabilité collective et engagement de tous

Si la responsabilité est collective, la part de chacun n’est pas quantifiable. Tout au plus peut-on identifier les hors-jeux et les passagers clandestins.

Que chacun doive contribuer est une évidence. Pour autant il est des solutions qui portent davantage sur l’efforts des uns.

En parallèle, de chaque action particulière, il faut également s’intéresser aux solutions plus « systémiques » et voir comment elles nous engagent tous.

Selon quels critères ?

La distinction entre objectifs et critères est un peu artificielle (puisque la satisfaction de l’objectif est un critère en soi).

La pondération des critères devrait également être précisée. Comme pour les objectifs, elle n’est pas explicitement partagée.

l’efficacité

L’efficacité est la capacité à atteindre le résultat.

Mais cette définition est moins partagée que ce que je le croyais, certains l’assimilant à l’efficience qui est le rapport entre l’efficacité et l’effort.

L’efficacité se juge à postériori. Il nous faut également a priori, analyser les freins qui pourraient jouer contre l’atteinte de l’objectif .

la justice climatique

« Dans un esprit de justice sociale », tel était le mandat de la convention citoyenne pour le climat. Justice sociale et crise climatique ont beaucoup à voir. Causes et conséquences. Le champ de la justice climatique est plus restreint, est mieux défini et peut faire plus facilement consensus. La justice climatique dit quels sont les critères de partage les droits à polluer et de partage des efforts de réduction. Mais aussi des efforts d’adaptation aux changement et de solidarité face aux conséquences dramatiques.

l’acceptabilité

L’acceptabilité n’est pas prédéterminée et reste toujours fragile. Interrogeons nous surtout sur ce qui permet de la faire croître.

En effet caler les solutions et surtout le rythme de réduction sur l’acceptabilité « actuelle », c’est risquer de ne pas respecter nos engagements de l’accord de Paris ( zéro émissions nettes en 2050).

les côuts

Si on cherche surtout à « bricoler » avec l’existant (les données, les outils, …) , le sujet mérite que l’on fasse preuve de davantage d’imagination. Ce qui se traduira certainement par le développement d’architectures nouvelles (en terme de normes, de calculs, de contrôles, …). Souvent difficiles à chiffrer. Il est utile de distinguer les coûts de mise en place des coûts d’exploitation. La complexité ne se traduit pas nécessairement par des coûts élevés : ré-utiliser l’existant est un moyen puissant d’économies.

Maj : Mars 2023