La justice climatique

La justice climatique

la justice sociale, du moins en terme de distribution des ressources ne se fonde pas sur le principe de l’égalité mais selon les besoins et « les distinctions selon l’utilité commune » (déclaration des droits de l’homme et du citoyen).

Le consensus devrait porter sur la définition d’un niveau d’inégalités.

Répartition des droits à polluer pour respecter notre devoir collectif d’atteindre zéro émissions nettes

Stopper le réchauffement c’est atteindre zéro émissions nettes (autant d’émissions que d’absorption).

Or zéro, c’est pas beaucoup (même si on fait le pari d’augmenter un peu l’absorption). Il ne sera pas possible d’obtenir un consensus en divisant pas zéro en part égales.

Contrairement à la justice sociale, la justice climatique c’est à terme (2050 ?) l’égalité des droits d’émission. (Ce qui ne signifie pas l’uniformité des modes de vie).

La transition consiste à passer, pour nos émissions par personne d’une situation très inégalitaire  à une situation égalitaire. De même que l’on ne peut du jour au lendemain ne plus émettre, on ne peut pas passer du jour au lendemain à une situation égalitaire.

Répartition des efforts de réduction des émissions

Il faut un minimum pour vivre. On peut qualifier les émissions minimum pour se nourrir, se loger, travailler d’émissions « essentielles » (à un instant t) et les émissions pour des consommations au delà , d’émissions « évitables ».

La réduction de chacun doit être à minima proportionnelle à ses émissions . Elle ne peut-être régressive ( on ne considère ici que l’unité kg CO2 équivalente et pas les euros) . Et on peut discuter si elle ne doit pas être progressive (ceux qui émettent le plus, réduisent davantage en pourcentage).

Cela signifie que à terme tout le monde doit réduire ses émissions (tant que les émissions brutes n’égalent pas l’absorption). Mais la justice est de demander dans le temps d’abord à ceux qui émettent le plus de réduire le plus tôt. En effet ils davantage les moyens financiers de s’adapter et cela ne touche que des émissions « évitables ».

D’autre part il est un principe moral qui est que un grand pouvoir (économique, …) implique un grand devoir.

A partir du moment où les émetteurs du passé ont été alertés des conséquences de leurs émissions, se pose également la question de la responsabilité historique. Mais elle est plus difficile à quantifier.

Maj : Mars 2023